A bien y réfléchir, je pense que c’est la première année que j’ai autant profité des cerisiers. Il me reste toujours à faire une sélection de photos pour mon carnet de route sur mon voyage dans le Kansai, mais en attendant, je ne peux faire l’impasse sur la petite balade qui suivit le tournoi de sumô dont je parlais l’autre jour…
Il était vers midi lorsque je quittai la compétition qui attirait une foule de plus en plus nombreuse. Coup de chance, d’ailleurs, car cela contribuait à vider un peu les jardins de Yasukuni dont les parterres de pétales me convainquirent de ressortir l’appareil. Des jeux d’ombres et de lumières de la mi-journée naissaient, telle une fresque en mouvement, de nombreux cerisiers impalpables qui rampaient au sol. La faim se faisant sentir, je fis une courte halte dans un des yatai bordant les allées du sanctuaire pour me prendre deux Ôsaka yaki et me dirigeai ainsi, ravitaillement en main, vers le tout proche Nihon Budôkan dans l’espoir de trouver un coin agréable pour déjeuner.
Mon appareil resta cette fois-ci bien callé dans son sac jusqu’à la fin de mon repas. Mais ce dernier englouti – je mange trop vite, c’est un fait, je suis reparti à la chasse aux images, ne pouvant ignorer l’extraordinaire spectacle offert par les douves surplombées de corolles blanches épanchant leurs bienfaits dans des eaux dont le trouble émeraude se mariait avec le nuage de pétales qui le caressait.
Les lieux étaient loin d’être tranquilles, il est vrai, mais le torrent d’étudiants venus pour leur cérémonie d’entrée à l’université ajoutait, je trouve, à l’authenticité ambiante : le printemps au Japon, c’est avant tout la rentrée et il me sembla ce jour-là que j’étais en plein dedans.
Horaires : pour les cerisiers en fleurs, fin mars – début avril
Tarifs : accès libre
Accès : la station la plus proche est celle de Kudanshita sur les lignes Hanzômon ou Tôzai, prendre la sortie 2 et aller tout droit en remontant la côte jusqu’à voir l’entrée sur la gauche
Liens utiles et références : page internet (japonais)