Rando à Mitake – 御岳でハイキング

Je continue dans mes mises à jour avec quelques écarts temporels et une autre randonnée, dans l’ouest de Tokyo cette fois-ci. On avait une seule journée devant nous et le plan était simple : rejoindre Okutama en partant du mont Mitake pour un parcours de 4~5 heures. Simple, oui, mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit passé comme ça…

Malgré nos efforts pour perdre le moins de temps possible – dont un MacDo enfilé sur le pouce à la gare de Ôme (rien ne vaut un peu de junk food avant une bonne marche à pied…), le bus nous déposa aux environs de 13 heures au funiculaire de Takimoto. Quelques minutes d’ascension plus tard et nous étions à la gare de Mitake-san, pas pressés pour un sou, flânant et shootant à loisir avec toute la nonchalance que l’on peut connaître un jour de congés. Après une nouvelle pause photo au sanctuaire Musashi-Mitake, on se mit enfin en route pour le sommet du mont Ôdake, la première étape de notre rando, sur le coup des 14h30. La journée était donc déjà bien avancée mais la facilité déconcertante du premier segment ne fit qu’ajouter à notre insouciance et je me permis même d’étaler un peu de ce qui me sert de connaissances en expliquant à mes compagnons de route que le magnifique cryptomère devant lequel nous nous trouvions servait de « perchoir » au tengu local.

Le temps passant, le sentier se fit plus pentu. Plus boueux aussi. Et même rocailleux par endroit, nous offrant pour mon plus grand plaisir de mini-séances d’escalade. Tout ça ne réfrénait pourtant pas les coureurs que nous croisions régulièrement et qui dévalaient les pentes avec la simplicité d’un passant dans la rue. Il paraît que ça s’appelle trail running et que c’est drôlement sympa comme sport, encore faut-il avoir des genoux en excellent état… Mais reprenons plutôt notre rando : le sommet approchait et nous fîmes un dernier point devant le torii d’un sanctuaire perdu dans la montagne. L’endroit avait vraiment quelque chose de mystique… si l’on savait faire abstraction des baraquements et autres constructions à l’abandon situés juste en face. Le tout aurait quand même mérité quelques clichés, mais il nous tardait d’arriver pour manger un bout…

Deux bonnes heures s’étaient écoulées quand nous parvînmes au sommet. Malgré la brume de chaleur omniprésente, le panorama était grandiose et on dégusta nos collations sans vraiment réaliser qu’on avait dépassé les cinq heures. Un petit vieux qui campait par là s’approcha et nous demanda si on comptait dormir là cette nuit. Et oui, cinq heures au Japon en cette saison, c’est maximum une heure et demie de soleil restante et on était à deux doigts de finir notre périple à tâtons dans l’obscurité. Peu d’options s’offraient à nous et on opta donc pour ce qui nous semblait être la plus sage : rebrousser chemin et rentrer par l’endroit dont on était venus. Le retour s’est tellement bien passé qu’on a ralenti le rythme sur la fin, loupant par là-même le dernier funiculaire à 1 minute. Ici, on est ponctuels sur les horaires et c’est loin d’être une légende… Bref, on se motiva comme on pouvait et on entreprit la descente dans la vallée à pied, dans la nuit noire, avec pour seul éclairage l’écran d’un iphone – on arrête pas le progrès. Chanceux que nous sommes, notre calvaire ne dura qu’une dizaine de minutes avant qu’une personne d’un des ryokan de Mitake ne nous prenne en stop : il allait chercher une cliente à la gare et était pressé. Ça nous arrangeait bien même si la descente à la Sega Rally sur un chemin qui faisait à peine la largeur du mini-van fut des plus, comment dire… grisante ! Au final, on est arrivés plus tôt que si on avait pu prendre le funiculaire, bien crevés de la journée mais décidés à venir refaire la rando, jusqu’au bout cette fois.

Date des clichés : 2009/09/13 – Apn : Canon EOS 350D

 

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