Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa

酉の日

Détails d'un kumade au marché de Tori-no-Ichi à Asakusa.
Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa

Je ne sais pas trop pourquoi mais l’événement m’avait plutôt tapé dans l’œil, perdu dans une liste de trucs à découvrir sur Let’s Enjoy Tokyo. Il faisait vraiment beau ce matin-là et je n’avais aucune envie de rester enfermé devant mon écran. Parti sur un coup de tête plus qu’autre chose, je réalisai en arrivant en gare de Iriya (入谷駅) que je n’avais même pas pris le temps de vérifier la sortie à prendre. Pas de panique cependant : plusieurs petits groupes portaient des sacs en papier d’où dépassait quelque chose ressemblant à des porte-bonheur tels qu’on peut en acheter au Japon. Aucun doute à avoir, j’étais sur la bonne piste pour le marché du Tori-no-Ichi (酉の日).

Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa
Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa.

À bien y réfléchir, j’ai quand même eu de la chance que l’événement soit particulièrement populaire car le sanctuaire Ôtori-jinja (鷲神社) dans l’enceinte duquel se déroule le marché est loin d’être à côté de la gare. J’aurais pu demander mon chemin me direz-vous, mais je n’avais en tête ni le nom du marché ni celui du domaine shintō. Bref, après quelques minutes de marche durant lesquelles un flot certain de visiteurs se dessina, je me retrouvai au milieu d’une belle foule faisant la queue devant les portes du sanctuaire. Un agent de sécurité haranguait les passants, les enjoignant à bien faire la queue et à ne pas bloquer le passage sur le trottoir. J’avoue avoir eu à ce moment-là un léger moment de panique, me demandant s’il fallait attendre depuis le bout de la rue pour profiter du marché.

Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa
Petits chats porte-bonheur ou Maneki Neko.

Il n’en était heureusement rien. Le portique principal ingurgitait certes lentement tout ce beau monde, mais l’attente n’était obligatoire que pour les gens souhaitant faire une prière avant d’arpenter les allées du marché. Si je me serais volontiers prêté au jeu en temps normal, la densité de la coulée humaine qui s’engouffrait calmement dans l’espace sacré m’en dissuada. Il y avait de toutes les façons de petits couloirs de libres sur les côtés et l’entrée par le Chōkoku-ji (長国寺) était, elle, complètement dégagée. Soulagé, je partis à la découverte des différents stands qui offraient tous plus ou moins la même chose : des kumade (熊手).

Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa
Il y a des kumade absolument partout : on a l’impression de se retrouver dans un dédale tapissé de décorations.

Mais c’est quoi donc un kumade ? C’est un râteau, tout simplement. Petite nuance cependant : certains d’entre eux sont richement décorés afin d’apporter bonheur, richesse et prospérité aux commerçants, leur vente faisant l’objet d’un marché spécial se tenant un peu partout dans le pays, le Tori-no-Ichi dont je suis en train de vous parler. Il est bien entendu également possible d’en acheter en tant que particulier. On se retrouve ainsi avec toute une variété de râteaux de bon augure : des petits, des grands, des énormes, des classiques, des originaux (râteau Hello Kitty en première ligne).

Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa
Détail d’un kumade.

Accessibles à tous ? Peut-être. Me demandant quand même sérieusement combien cela pouvait coûter, je n’ai pas pu résister à l’envie de demander (aucun prix n’est affiché et tout se fait au cas par cas – Réf. 1). Pour un kumade assez petit pour être posé sur une étagère, on m’a annoncé un prix de 5 000 yen. Difficile d’avoir une idée correcte des tarifs en vigueur avec un seul exemple, mais cela donnera j’imagine quand même une petite idée aux acheteurs éventuels. Si je n’ai personnellement pas franchi le pas, ce n’est pas nécessairement à cause du prix. L’objet est après tout l’œuvre d’un artisan et a le mérite d’être plutôt original, notamment pour ceux qui envisageraient de s’en prendre un en tant que souvenir. Mais que l’achat vous fasse envie ou non, je ne peux que vous recommander le déplacement : l’événement est haut en couleurs et animé d’une grande ferveur religieuse, à profit certes, mais ferveur tout de même. 😉

Références

Marché de Tori-no-Ichi à Asakusa
Entrée du sanctuaire Otori-jinja.

Infos pratiques

  • Horaires : tous les jours du Coq (selon le calendrier chinois) de novembre – le marché se tient dans tous les sanctuaires Ôtori-jinja (鷲神社) du Japon de minuit à minuit (pendant les 24h du jour du Coq donc)
  • Tarifs : accès libre
  • Accès : si vous souhaitez aller au tori-no-Ichi de Asakusa, descendre au choix aux gares de Iriya (入谷駅) (sortie 3) ou de Minowa (三ノ輪駅) sur la ligne Hibiya (日比谷線) du métro de Tōkyō
  • Liens utiles : Site officiel du marché (ja) (an)Site du ONTJ (fr)

La galerie photos

Date des clichés : 2011/11/14 – Objectifs et Apn : Lumix 7-14mm, 20mm et 14-42mm sur Panasonic GF2

 

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