Après vous avoir présenté ses hortensias, je ne pouvais passer sous silence les autres trésors dont recèle le temple Hasedera. Revue en images de ce petit paradis où faune, flore et bouddhisme font fort bon ménage.
Quinze ans plus tard, en 736, elle s’échoua sur la plage de Nagai, dans la péninsule de Miura non loin de Kamakura, tout en projetant des rayons de lumière. Elle fut alors transportée à Kamakura où un temple fut bâti en son honneur. Cette fameuse statue est maintenant exposée aux fidèles dans la salle Kannon-dô; fidèles aux mouvements scrutés par la divinité grâce aux 24 yeux de ses 12 têtes et du haut de ses 9.18 mètres. Chacun de ces membres céphaliques présentant d’ailleurs un visage différent de ses congénères, afin de signifier que la divinité écoute les voeux de tous types de personne.
A noter que bien que l’on parle souvent de la « déesse » Kannon, cette divinité n’est à strictement parler ni féminine, ni masculine. Kannon est un Bodhisattva, i.e. un Buddha en devenir destiné à l’illumination et qui cherche à sauver tous les êtres, représentant ainsi les idées de compassion, charité et amour.
A côté de Kannon-dô se trouve un autre bâtiment, Amida-dô, où l’on peut voir une statue de Yakuyoke (protecteur contre les esprits malins) Amida Buddha. Sans être aussi impressionnant que sa voisine, ce Amida Buddha entièrement doré est vraiment magnifique et n’a pas à rougir de ses « insignifiants »2.8 mètres. La grotte Benten en contre-bas recèle également de statues, taillées à même la pierre cette fois-ci, et représentant la déesse Benzaiten et seize enfants. Benzaiten est la seule divinité féminine des Sept Dieus du Bonheur japonais. Elle est liée à la mer, ses temples se retrouvant ainsi près des côtes ou d’un étang. Patronne de la musique et des beaux-arts, elle est le plus souvent représentée avec un biwa (mandoline japonaise) ou une flûte.
Toutes ces représentations bouddhiques ne sauraient cependant faire oublier l’excellent cadre naturel dont jouit cette enceinte sacrée. Situé en partie dans les hauteurs, le temple offre des vues imprenables sur la baie de Kamakura et la diversité de la flore s’épanouissant à chaque saison semble être une source de fierté non dissimulée. Les jardins inférieurs où s’étale le point d’eau Hojo-ike constituent un véritable tableau naturel, et l’on devine facilement le soin avec lequel chaque élément a été choisi et agencé. Hasedera est pour moi un immanquable de Kamakura et je regrette de ne pas m’y être rendu plus tôt. Payez les 300 yens d’entrée sans aucune hésitation!
Source : brochure du temple en anglais