Le centre-ville de Nagoya et Oasis 21

Nagoya et Oasis 21 - 名古屋の夜景

Au Japon, voyager en hiver présente l’énorme avantage de réduire la masse de touristes que l’on rencontre, tout en révélant de nouvelles facettes à des endroits aussi familiers soient-ils. En contrepartie, la nuit tombe tôt, immanquablement accompagnée d’un froid glacial apte à décourager les plus téméraires. C’est d’autant plus vrai à la campagne et c’est donc sur le coup des seize heures que je me décide à quitter Inuyama, espérant profiter du coucher de soleil sur la ville de Nagoya…

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A peine sortie de l’immense gare – une des plus grandes au monde à ce qu’il paraît-, on est frappé par la quantité de grands magasins et autre boutiques de marque qui se partagent le macadam. Cet écrin de luxe qui emmitoufle la gare de ses vitrines aux teintes chaudes ne semble finalement que constituer une décoration de plus au milieu des illuminations de Noël qu’arborent encore de nombreux endroits. M’enfonçant un peu plus dans ses artères rigoureusement parallèles, je découvre une ville dont la prospérité frise l’opulence, de véritables Champs-Élysées nippons à la superficie démesurée. Tout ce faste n’a cependant rien de surprenant lorsque l’on sait que Nagoya, surnommée chûkyô – la capitale du milieu, est l’une des villes les plus prospères du Japon, principalement grâce à l’industrie automobile fortement implantée dans la région.

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Une grande roue adossée à un immeuble en plein centre et des ribambelles de magasins à perte de vue côtoient, au milieu de ce désert ostentatoire, une oasis, ou plutôt Oasis 21, un ovni au design tout aussi grandiloquent que sa terre d’accueil. L’architecte des lieux y est très certainement allé d’une main de géant pour relever le gigantesque couvercle de verre de ce coffre au trésor, qui regorge de toutes les merveilles qu’a pu engendrer la société moderne de consommation, y déversant dans son mouvement une belle étendue d’eau, qui flotte ainsi en apesanteur au dessus de la frénésie de la ville.

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Continuant mon exploration méthodique, je n’en oublie pas pour autant mes objectifs principaux, à savoir un gîte, et surtout un couvert. Dans un certain sens, on peut dire que Oasis 21 a bien rempli son rôle et me fût salutaire avec un office du tourisme qui m’indiqua les excellents udon de Yamamotoya-Honten. C’est donc rassasié et réchauffé que je me mets en quête d’un manga-kissa où je logerai ce soir. Quelques repérages et une pinte de bière plus tard et me voilà dans les deux mètres carré aux froides parois de plastique qui me serviront de logis pour la nuit. Beaucoup moins typique qu’un charmant ryokan de campagne aux tuiles grisonnantes, mais à 1 280 yen la nuit – avec douche je précise – difficile de faire moins cher. Il est encore un peu tôt, donc j’en profite pour bouquiner un ou deux magazines gracieusement mis à disposition tout en sirotant un chocolat chaud, compris lui aussi, et comme beaucoup d’autres boissons à volonté, dans le tarif susmentionné. L’heure passe, le départ pour Magome le lendemain est prévu à 6h10, il est temps de dormir…

Date des clichés : 2008/01/04 – Apn : Canon EOS 40D

 


Accès : shinkansen depuis Tôkyô (1h45, 10 000 yen)

Liens utiles et références : page internet (japonaisanglais), Wikipédia (japonaisfrançais), brochure JNTO

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