Le plus grand bouddha du Japon – 日本寺と日本一の大仏

Un petit port de campagne, de la rando, une carrière désaffectée et des vues embrumées sur l’océan : on pourrait commencer à se demander ce que j’ai bien pu venir chercher dans les parages. Et bien, c’est un peut de tout ça, mais il faut bien avouer que c’est surtout le daibutsu du temple Nihon-ji qui m’a interpellé en premier…


Outre la Hyaku-shaku Kannon, le temple Nihon-ji est également réputé pour les 1 500 statues de Tokai Arhats qui peuplent tout le domaine sacré. Si certaines ont des expressions originales voire fascinantes, je n’ai pas spécialement apprécié ces représentations qui m’ont paru bien trop modernes et propres sur elles. Cela s’explique, paraît-il, avec la destruction d’une grande partie des originaux lors de l’ère Meiji par un groupe d’anti-bouddhistes qui ne faisaient visiblement pas dans la dentelle.

Passons donc et continuons notre chemin par un des nombreux passages qui irriguent la colline du temple. Quel que soient les escaliers empruntés, il ne faut généralement pas longtemps pour entrapercevoir à travers les branchages l’imposante silhouette du daibutsu local.

Avec ses 31 mètres de haut, socle compris, il est de loin le plus grand bouddha du Japon devant celui du Tôdai-ji – Nara (18 mètres) et celui de Kôtoku-in – Kamakura (13 mètres). Seulement voilà, notre chère divinité se permet le luxe d’avoir été sculpté à même la montagne, détail que ces confrères n’ont pas laissé passer, se prétendant, avec leur masse de cuivre et de bronze, d’une autre catégorie.

Du coup, notre pauvre Rurikô Bhêchadjaguru Tathagata de son petit nom, est très injustement évincé du Top 3 des Daibutsu nippons. C’est à mon avis fort dommage car, en plus de son imposante stature, il jouit d’un environnement unique qui lui garantit très certainement toute la sérénité à laquelle il aspire.

Confortablement installé dans un écrin naturel des plus enviables, Rurikô m’a également fait la fleur de m’accueillir avec une parure rosée, offrande généreuse du prunier (?) qui a élu domicile à ses pieds. Ce n’est d’ailleurs pas le Jizô à qui il sert de toit qui me contredira : entre un soleil qui commençait à flétrir et une floraison à l’aube de ses beaux jours, nul autre moment ne fut plus propice à notre première rencontre. Mais l’heure passait justement et il me fallait continuer…

Pour peu que vous suiviez le même itinéraire que moi, vous ne découvrirez le bâtiment principal du Nihon-ji qu’en dernier. À mon arrivée, il s’était malheureusement d’ores et déjà tapi dans l’ombre et je ne pus que moyennement en profiter.

Si tout comme moi vous êtes amateur de sanctuaires Inari, ne manquez pas celui qui se trouve juste avant le hall du Nihon-ji dont je viens de parler. Il est certes très petit mais sa localisation à l’intérieur d’une petite cavité abritée d’un grand arbre lui donne un charme fou.

Avec un peu plus de temps, je suppose qu’il y avait encore beaucoup à découvrir, mais le dernier téléphérique partait à 4 heures. Les quelques clichés que j’ai pris sur le chemin du retour me l’ont d’ailleurs fait louper, mais j’ai heureusement eu la chance d’être accepté par le personnel qui se devait lui aussi de regagner Kanaya. ^^;

Prévoyez donc un peu de marge pour explorer d’avantage encore les environs ou tout simplement pour profiter de la vue depuis la plateforme du téléphérique. Juste à côté de là, on peut aussi un trouver une vieille supérette abandonnée qui fera un petit intermède original pour les amateurs de vieilles tôles rouillées. 😉

Itinéraire vers Chiba : De Kurihama à Kanaya => Kanaya et randonnée => Jigoku-nozoki et Hyaku-shaku Kannon => Le Nihon-ji et son Daibutsu => Kaisen-don à Kanaya (fin)

Date des clichés : 2009/02/06 – Apn : Canon EOS 40D

Horaires : de 08h30 à 17h00
Tarifs : adultes – 600 yens ; enfants – 400 yens
Accès : il y a quatre points d’accès payants au domaine du Nihon-ji : deux par la route, un juste à côté du téléphérique provenant de Kanaya et un dans les montagnes que l’on atteint en faisant la randonnée de Nokogiri-yama.
Tout le web : Carte – Site officiel (ja)Site privé (ja)Secret Japan (an)

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