L’arrivée du printemps sonne le début du hanami, habitude selon laquelle on s’installe sous des cerisiers en fleur afin de profiter du spectacle offert par Dame Nature. Il n’est pas rare que l’on profite de ce moment de détente pour manger entre amis, le tout à grands renforts d’alcool…
Dès qu’il y a quelques cerisiers (ou pruniers un peu plus tôt dans l’année), le hanami attire beaucoup de monde. Des personnes sont d’ailleurs très souvent désignées afin d’aller réserver un emplacement tôt le matin, voire même la veille.
Si pour certains le hanami n’est qu’un pique-nique bon enfant, il sera pour d’autres l’occasion de participer à une énorme beuverie. Considérant un phénomène assez similaire l’été sur les plages, on pourrait même se demander si le grand air ne transforme pas nos chers nippons (de Tôkyô en tout cas) en amateurs d’orgies romaines…
Cris, bruit, chansons, personnes ivres, montagne de déchets (soigneusement triés, ou presque), selon le lieu et vos voisins de pelouse, cette expérience fort agréable peut très vite se transformer en un calvaire jalonné de maux de tête et empreint de dégoût.
Le tout est donc de choisir son camp : soit vous participez au joyeux chaos des effluves éthyliques, soit vous cherchez un parc plutôt fréquenté par des familles. Trouver un endroit calme où vous pourrez rester seul relèvera cependant du miracle, particulièrement aux alentours de Tôkyô.
Si vous aimez les fêtes populaires et n’êtes pas trop regardants sur les excès qui en découlent, je ne peux que vous conseillez de tenter l’aventure. L’inévitable promiscuité engendrée vous permettra de parler avec beaucoup de gens et vous fera découvrir une nouvelle facette des mœurs japonaises.